Le Trophée Marie-Agnès Péron est une course bien complémentaire du Mini-Fastnet. Une sorte d’exercice de style comme le sont souvent les épreuves en solitaire. La mer d’Iroise et la Bretagne sud présentent toute une palette de littoraux, d’îles et de passages étroits qui génèrent des conditions de navigation bien différentes. Avantage ou non, le régatier breton connaît en général bien ces parages et les abris ne sont jamais loin ni difficiles d’accès en cas de problème.
La course démarre en général de Douarnenez par un festival d’options en baie pour ensuite gagner le raz de Sein qui ne manque que rarement de jouer le trouble-fête avec ses courants de marée. Sitôt passée la longue baie d’Audierne resurgissent les options tactiques à l’approche des Glénan et du Cap Caval. Si la brume est de la partie, la navigation peut devenir délicate dans cette zone très fréquentée par les pêcheurs et les petits cargos. Groix arrive assez vite et le passage à terre est propice aux régatiers.
Il reste à aller tutoyer Belle-île en allant virer le Plateau des Birvideaux qui est la limite sud du parcours. A ce stade de la course, les leaders ont généralement planté leur avance et les options sont plus réduites pour remonter vers le Raz de Sein et sa bouée occidentale à laisser à tribord. Si un flux rapide de SO se mets en place, c’est une grande cavalcade pour le retour tandis que les petits airs, au contraire, épuisent les concurrents à court de sommeil. Ce sont les heures où le comité veille au grain avec les balises satellitaires; encore un passage du Raz et la baie de Douarnenez s’ouvre aux petits bolides.
“Intense, dur… mais génial” s’entend dire au retour !