« Une arrivée à l’image de la promo 2023 » pour cette édition MAP 2023

20 mini secondes d’écart à l’arrivée ; comme le dit Julien Letissier, qui passe la ligne devant Laure Galley,  chez les protos, « on n’était pas loin du recours à la photo finish ». A l’unanimité, tous.tes les skippers parlent des conditions de rêve, du ciel bleu, du vent, d’une belle lune  au rendez-vous pour de belles performances. Les mêmes mots sortent en tête des impressions : hyper intense, rapide, pas de place pour le sommeil ou le repas. Les longs bord sous Gennaker sont à l’honneur. Laure et Julien avaient étudié l’option occidentale pour le passage de la chaussée de Sein, une option qui surprend le PC courses par son audace, mais qui se révèle payante, les 20 minutes de retard de Laure à cet endroit se transformant en 20 secondes sur la ligne. Sur le pontons les skippers échangent avec intérêt, écoute et admiration sur leur course, sur leur équipement, sur leur stratégie. Ils refont leur course, souriant et heureux de cette édition 2023. Marie Gendron qui avait viré la bouée de dégagement en tête, termine 3è, après ce qu’elle qualifie de ‘bon run de 24h’. Ce podium est à l’image de la promo « proto » 2023, avec un niveau en proto qui est bien monté et qui permet des courses au « contact » qui ravissent les skippers. Chez les séries, les impressions sont les mêmes.

podium proto :

1-Julien Letissier, 1069,FRÉROT BRANCHET (1J 03H 05min 27s)

2-Laure galley, 1048, DMG MORI-ACADEMY 1 (1J 03H 05min 47s)

3-Marie Gendron, 1050, LÉA NATURE (1J 03H 44min 30s)

podium série :

1-Paul Cousin, 981, GROUPE BIOCOMBUSTIBLES (1J 04H 08min 30s)

2-Ulysse David, 1025, EQUANS (1J 04h 18min 51s)

3-Hugues De Prémare, 1033, TECHNIP-INTERNATIONAL-COATIN (1J 04H 19min 49s)

Des nouvelles des malchanceux

Certains coureurs ne seront pas à l’arrivée, impossibilité de prendre le départ ou casse en cours de nav’. Le moral a pris un coup mais les skippers sont saufs.

  • Ambre Hasson (Proto – Poch-Trot – 138) n’a pas pris le départ pour des problèmes de Grand’voile
  • Caroline Boule ( Proto – Nicomatic -1067) n’a pas  pris le départ pour des problèmes de pilotes
  • Antoine Ouvrard-Lanet (Série – LocalClimat – AntoinOlarge) a du abandonner suite collision au niveau de la bouée de dégagement
  • Geoffrey Morel (Proto – 945 – SNCF/Addinol – 945) a dû abandonner suite à une rupture de son système de safran
  • Thomas Cornu (Série – 882 – Napadélis) a dû abandonner suite à la casse d’une de ses barre de flèche

Une course rapide mais rien n’est encore joué

Moins de 24H après le départ  les concurrents de tête sont déjà au niveau de la chaussée de Sein, dont le passage pimente la course. La flotte approche également de ce point. Deux stratégie se dessinent : vers la chaussée ou vers le Raz de Sein.

En proto, le trio de tête est resté constant depuis le départ, Laure Galley sur le 1048 DMG MORI SAILING  ; Julien Letissier sur le 1069 FRÉROTS BRANCHET ; Marie Gendron sur le 1050 LÉA NATURE

En série, le s trois premiers sont actuellement Ulysse Davis sur EQUANS, 1025, Hugues de Prémare sur TECHNIP ENERGIES-INTERNATIONAL, 1033 ; Paul Cousin sur GROUPE BIOCOMBUSTIBLE, 981

Le 882, skippé par Thomas Cornu, NAPADELIS, a dû abandonné la course.

(crédit photo : Simon Jourdan)

Bon départ pour le 19eme Trophée Marie-Agnès Péron

Le départ a eu lieu à l’heure prévu : 13h00
C’est Marie Gendron sur le 1050-Léa Nature qui a viré la première la bouée de dégagement un mille après la ligne de départ et c’est elle que l’on retrouve en tête de la flotte au Raz de Sein après deux heures de course au coude à coude avec le 1048-DMG Mori skippé par Laure Galley.

Julien Letissier sur le 1069-Frerot Branchet a pris le lead sur les bateau de série et file à 12 noeuds dans la Baie d’Audierne.

Le 138 n’a pas pris le départ.
Les 984, 1067 et 945 ont abandonné.
Le 833 après un retour à Douarnenez est finalement reparti en course.

À la veille du départ du 19eme Trophée Marie-Agnès Péron

84 bateaux sont inscrits, 25 prototypes et 59 bateaux de série. Une douzaine de nationalités sont représentées. Et seulement 11 femmes sont dans les starting-block cette année pour cette course exigeante. Le Trophée Marie-Agnès Péron se coure sur 220 milles le long de la cote sud bretonne, il faut gérer le peu de sommeil disponible, son alimentation et son hydratation.
C’est comme un sprint d’une trentaine d’heures.

de gauche à droite : Annabelle Moreau, directrice de course, Chantal Delangle Müller, coordinatrice des bénévoles et Laurent Balliet, cheffe de base du Winches Club.

Ce mercredi, 15 bénévoles (dont une dizaine de l’association Optimiste 29) finalisent les contrôles de sécurité sous la houlette de la coordinatrice Chantal Delangle Müller qui officie depuis 15 ans à ce poste. Les contrôleurs font la déclinaison de tout le matériel de sécurité obligatoire à bord du navire pour partir en course. Il y a une trentaine de contrôles à effectuer par jour. Et aux dires de Chantal, tout se passe très bien.

Annabelle Moreau devient historiquement cette semaine la deuxième femme directrice de course au large en France après Sylvie Vian, et après une vingtaine d’années comme adjointe de direction.

Quelle est sa mission ?

Avant la course :
– Valider les documents et instructions de courses avec le comité de course
– Demander les autorisations auprès des autorités de l’Etat avec l’organisateur (ici le Winches Club)
-Régler les questions de sécurité inhérentes à l’évènement

Pendant la course :
Assurer la sécurité sur l’eau.
La direction de course, ce n’est pas de gérer l’aspect sportif de l’évènement, cela incombe aux arbitres de la FFV.
Sa mission est de faire en sorte que les bateaux soient en sécurité et que tout se passe bien sur l’eau et de gérer avec les bateaux accompagnateurs et le cas échéant les CROSS d’éventuelles interventions en espérant évidemment qu’il y en ait pas !

Comment se présente ce 19eme Trophée Marie Agnès Péron ?

« Plutôt sportif et rapide, les conditions météorologiques s’annoncent praticables mais plutôt musclées. On attends un vent de 20-25 nœuds de nord-est établi et des rafales.
Ce sera une course rapide, peut être même proche d’un record, les routages annoncent les premières arrivées 24 heures après le départ soit aux alentours de midi vendredi.
En cette année de mini transat, il y a quand même beaucoup de nouveaux skippers, la flotte est assez hétérogène. Ce qui rend les choses un peu complexe dans la création des parcours car il faut à la fois penser aux premiers mais aussi et surtout aux derniers, passages à niveaux, zones de tirs, la météo. Il ne faut pas oublier les derniers. »

La mixité semble le grand thème de la classe Mini en 2023, quel est ton avis sur cette question ?

« La mixité est un thème important. On ne peut pas nier que les femmes sont sous évaluées, défavorisées. La discrimination positive est un peu gênante pour moi qui suis pour l’égalité mais je crois qu’une obligation est nécessaire pour que les choses rentrent dans les mœurs.
Je préfère être reconnue pour mes compétences que pour mon sexe évidements. »

Laurence Balliet alias « lolo » est cheffe de base du Winches Club depuis le mois de novembre 2022. Le Mini ne lui est pas du tout inconnu, elle a en effet effectué plusieurs convoyages et s’est alignée au départ de la PLM en ce début d’année. « Une belle météo et un bel investissement de la part des bénévoles, de la fatigue mais beaucoup de soutiens » ainsi résume t’elle cette première organisation des courses à Douarnenez. « J’essaye de coordonner le mieux possible les belles énergies et de prendre soin au maximum des gens pour qu’ils aient eux même le maximum d’énergies pour prendre soin des ministes. Le winches club s’investit beaucoup dans la voile pour tous et pour toutes et ça a lien fort avec la classe mini qui est une porte d’entrée pour la course au large pour toutes et pour tous. »

Ce soir le briefing météorologique à lieu à 18h00.
Le départ de la course est prévue demain à 13h00.

Espièglerie chez les skippers

Ils ne seront que 6 (3 série, 3 proto) sur le podium à l’arrivée mais sur les pontons chacun est un peu un champion dans l’âme offrant aux visiteurs quelques moments de rire et d’espièglerie en alternance avec le sérieux de la préparation.

A moins de 48h du départ, on peut dire que cette année, la course ira vite ; le secteur de vent et la marée seront favorables aux bateaux de tête. Les premiers seront attendus dans les 24h suivant le départ. Ils seront accueillis, comme il est de coutume, par des bénévoles aux petits soins sur les pontons, photo souvenir, assiette chaude et gourmande préparée par des producteurs locaux et boisson réconfortante au programme.

Le contrôle sécu en action

Armé.es d’une check-list, elles et ils inspectent chaque voilier pour vérifier le matériel de sécurité obligatoire qui doit se trouver à bord : balise de détresse, radeau de survie… Les jaugeurs et les contrôleurs sécu travaillent sous le soleil et la bonne humeur depuis le 28 mai. Il reste un jour pour que tout soit en règle pour une course sous le signe de la sérénité. Les skippers s’activent pour les derniers réglages.

Les bénévoles d’Optimiste29, rodés à l’exercice sont au rendez vous comme chaque année et transmettent leur savoir-faire aux bénévoles du Winches Club.