Bon départ pour le 19eme Trophée Marie-Agnès Péron

Le départ a eu lieu à l’heure prévu : 13h00
C’est Marie Gendron sur le 1050-Léa Nature qui a viré la première la bouée de dégagement un mille après la ligne de départ et c’est elle que l’on retrouve en tête de la flotte au Raz de Sein après deux heures de course au coude à coude avec le 1048-DMG Mori skippé par Laure Galley.

Julien Letissier sur le 1069-Frerot Branchet a pris le lead sur les bateau de série et file à 12 noeuds dans la Baie d’Audierne.

Le 138 n’a pas pris le départ.
Les 984, 1067 et 945 ont abandonné.
Le 833 après un retour à Douarnenez est finalement reparti en course.

À la veille du départ du 19eme Trophée Marie-Agnès Péron

84 bateaux sont inscrits, 25 prototypes et 59 bateaux de série. Une douzaine de nationalités sont représentées. Et seulement 11 femmes sont dans les starting-block cette année pour cette course exigeante. Le Trophée Marie-Agnès Péron se coure sur 220 milles le long de la cote sud bretonne, il faut gérer le peu de sommeil disponible, son alimentation et son hydratation.
C’est comme un sprint d’une trentaine d’heures.

de gauche à droite : Annabelle Moreau, directrice de course, Chantal Delangle Müller, coordinatrice des bénévoles et Laurent Balliet, cheffe de base du Winches Club.

Ce mercredi, 15 bénévoles (dont une dizaine de l’association Optimiste 29) finalisent les contrôles de sécurité sous la houlette de la coordinatrice Chantal Delangle Müller qui officie depuis 15 ans à ce poste. Les contrôleurs font la déclinaison de tout le matériel de sécurité obligatoire à bord du navire pour partir en course. Il y a une trentaine de contrôles à effectuer par jour. Et aux dires de Chantal, tout se passe très bien.

Annabelle Moreau devient historiquement cette semaine la deuxième femme directrice de course au large en France après Sylvie Vian, et après une vingtaine d’années comme adjointe de direction.

Quelle est sa mission ?

Avant la course :
– Valider les documents et instructions de courses avec le comité de course
– Demander les autorisations auprès des autorités de l’Etat avec l’organisateur (ici le Winches Club)
-Régler les questions de sécurité inhérentes à l’évènement

Pendant la course :
Assurer la sécurité sur l’eau.
La direction de course, ce n’est pas de gérer l’aspect sportif de l’évènement, cela incombe aux arbitres de la FFV.
Sa mission est de faire en sorte que les bateaux soient en sécurité et que tout se passe bien sur l’eau et de gérer avec les bateaux accompagnateurs et le cas échéant les CROSS d’éventuelles interventions en espérant évidemment qu’il y en ait pas !

Comment se présente ce 19eme Trophée Marie Agnès Péron ?

« Plutôt sportif et rapide, les conditions météorologiques s’annoncent praticables mais plutôt musclées. On attends un vent de 20-25 nœuds de nord-est établi et des rafales.
Ce sera une course rapide, peut être même proche d’un record, les routages annoncent les premières arrivées 24 heures après le départ soit aux alentours de midi vendredi.
En cette année de mini transat, il y a quand même beaucoup de nouveaux skippers, la flotte est assez hétérogène. Ce qui rend les choses un peu complexe dans la création des parcours car il faut à la fois penser aux premiers mais aussi et surtout aux derniers, passages à niveaux, zones de tirs, la météo. Il ne faut pas oublier les derniers. »

La mixité semble le grand thème de la classe Mini en 2023, quel est ton avis sur cette question ?

« La mixité est un thème important. On ne peut pas nier que les femmes sont sous évaluées, défavorisées. La discrimination positive est un peu gênante pour moi qui suis pour l’égalité mais je crois qu’une obligation est nécessaire pour que les choses rentrent dans les mœurs.
Je préfère être reconnue pour mes compétences que pour mon sexe évidements. »

Laurence Balliet alias « lolo » est cheffe de base du Winches Club depuis le mois de novembre 2022. Le Mini ne lui est pas du tout inconnu, elle a en effet effectué plusieurs convoyages et s’est alignée au départ de la PLM en ce début d’année. « Une belle météo et un bel investissement de la part des bénévoles, de la fatigue mais beaucoup de soutiens » ainsi résume t’elle cette première organisation des courses à Douarnenez. « J’essaye de coordonner le mieux possible les belles énergies et de prendre soin au maximum des gens pour qu’ils aient eux même le maximum d’énergies pour prendre soin des ministes. Le winches club s’investit beaucoup dans la voile pour tous et pour toutes et ça a lien fort avec la classe mini qui est une porte d’entrée pour la course au large pour toutes et pour tous. »

Ce soir le briefing météorologique à lieu à 18h00.
Le départ de la course est prévue demain à 13h00.

Espièglerie chez les skippers

Ils ne seront que 6 (3 série, 3 proto) sur le podium à l’arrivée mais sur les pontons chacun est un peu un champion dans l’âme offrant aux visiteurs quelques moments de rire et d’espièglerie en alternance avec le sérieux de la préparation.

A moins de 48h du départ, on peut dire que cette année, la course ira vite ; le secteur de vent et la marée seront favorables aux bateaux de tête. Les premiers seront attendus dans les 24h suivant le départ. Ils seront accueillis, comme il est de coutume, par des bénévoles aux petits soins sur les pontons, photo souvenir, assiette chaude et gourmande préparée par des producteurs locaux et boisson réconfortante au programme.

Le contrôle sécu en action

Armé.es d’une check-list, elles et ils inspectent chaque voilier pour vérifier le matériel de sécurité obligatoire qui doit se trouver à bord : balise de détresse, radeau de survie… Les jaugeurs et les contrôleurs sécu travaillent sous le soleil et la bonne humeur depuis le 28 mai. Il reste un jour pour que tout soit en règle pour une course sous le signe de la sérénité. Les skippers s’activent pour les derniers réglages.

Les bénévoles d’Optimiste29, rodés à l’exercice sont au rendez vous comme chaque année et transmettent leur savoir-faire aux bénévoles du Winches Club.

Un Tétris digne des Penn Sardine

Ils sont venus, ils sont tous là, prêts pour le 19ème TROPHÉE MARIE-AGNÈS PÉRON, édition 2023.

Grâce à une collaboration étroite entre le port de plaisance de Douarnenez et la cheffe de base, chaque mini a trouvé sa place dans l’attente du départ. 85 mini 6.50, sont actuellement dans la darse est du port comme des sardines en boîte ; une image qui fait honneur au patrimoine local, tant industriel qu’humain.

 

 

 

PROGRAMME 2023

La phase préparatoire du départ du Trophée Marie-Agnès Péron se fera au port de plaisance de Tréboul.

  • Période d’accueil gratuit des bateaux : à partir du jeudi 25 mai
  • Début des contrôles et des confirmations d’inscriptions : lundi 29 mai à 09h00
  • Fin des contrôles sécurité : mercredi 31 mai à 17h00
  • Accueil des coureurs – Buffet : mercredi 31 mai à 19h
  •  Clôture des dossiers inscriptions : jeudi 1er juin à 08h00
  • Départ: jeudi 01 juin à 13h (sous réserve de modification)
  • Proclamation des résultats, remise des prix : samedi 3 juin à 14h (suivant l’arrivée des coureurs)
  • Fin de la période d’accueil gratuit des bateaux : samedi 10 juin 2023

Peut être une image de 1 personne, course de bateaux, voilier, voile et texte

 

Une arrivée nocturne sous les éclairs !

 

Romain Legall, premier sur la ligne

 

Le premier a franchir la ligne d’arrivée du trophée MAP, à 4 heures 11 du matin sous les éclairs d’un orage se nomme Romain Legall (Les optimistes-secours populaire 987) et n’est pas peu fier d’avoir devancé toute la flotte des protos sur son bateau de série Maxi!  Parmi les premiers arrivés, Arnaud Rambaud (Permis de construire Acieo 850) annonce  « On a eu le vent d’un grain en début de nuit au moment du passage de la chaussée de sein, les 25 nœuds nous ont aidé à franchir la chaussée à contre-courant, c’était bien! » avant d’ajouter en accord avec Romain « Les courses courtes – 195 MN – comme celle-ci sont les plus difficiles au niveau de la gestion de la fatigue, la flotte est très resserée et on n’a pas le temps de  trouver un rythme de sommeil. » Arnaud, second en proto passe la ligne à  5 heures 14 soit 16 minutes après Laure Galley (DMG Mori 1048). Laure en est à sa seconde victoire, après celle en double sur la Plastimo Lorient mi avril, alors qu’elle a pris en main le tout nouveau Maxi raison il y a à peine deux mois. Des débuts bien prometteurs …! Avec Julie Simon (DynaMIPS 963) en  3ème position dans le classement série, cela fait deux podiums féminins parmi les 13 coureuses présentes sur la course.

 

Laure Galley à l’arrivée
Débarquement sur le ponton au petit matin des deux premiers protos

A midi trente, 24 bateaux sur 73 sont arrivés à Douarnenez. Pendant que les skippers échangent sur la course autour d’un café à la maison du nautisme, ceux encore en mer se trouvent dans un vent très faible de maximum 5 nœuds. En effet la flotte s’est bien éclatée au cours de la nuit. Une bonne partie des Minis sont déjà dans la baie de Douarnenez avec une vitesse moyenne de 3 nœuds alors que le reste de la flotte suit des trajectoires erratiques dans la baie d’Audierne, sans vent. La ligne d’arrivée se ferme à 22 heures, 18 heures après l’arrivée du premier. Certains ne pourront franchir la ligne, faute de vent. Mais ce n’est que parti remise car la Mini-Fastnet débute dans 10 jours au départ de Douarnenez et beaucoup de concurrents présents à la MAP courront aussi sur cette régate en double légendaire!

Podium Série :

987  Les optimistes Secours Populaire 17 – Romain Legall – 04h12

991  Sport dans la Ville Time for the planet – Jean Marre – 05h01

963 DynaMIPS – Julie Simon – 05h03

podium des séries, de gauche à droite : Julie Simon, Romain Legall, Jean Marre

Podium Prototype :

1048  DMG Mori Sailing Academy – Laure Galley  – 04h58

850  Permis de construire Acieo – Arnaud Rambaud – 05h14

759  Layline – Uros Krasevac – 5h27

Podium Prototype. De gauche à droite Uros Krasevac, Laure Galley, Arnaud Rambaud